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Epilogues


Bianne :
           Elle a disparu. Comme on s'échappe.
           Nous n'avons pas bougé. Combien de minute se sont écoulées ? Où est-ce des heures ? Nous ne bougeons toujours pas. Nous ne parlons pas. Ils sont tous grave.
           La sensation est encore dans ma peau. Les lèvres de ma mère sur mon front. Oh, mère chérie, toi qui nous a été rendue par la bonté d'une déesse, merci. Merci de ce don, de cette délivrance. Les larmes coulent sur mes joues. Je ne cherche pas à les retenir.
_  Mes amis. C'est ici que s'achève notre aventure.
          Je sursaute. La voix de Tan semble avoir brisé des millénaires de silence. Il affiche un air grave, apaisé, déterminé. Debout à coté de lui, un peu effarouchée, Klaroz jette des regard inquiet à celui qui quelque temps auparavant encore, était toute une part d'elle même, et va devenir présent son compagnon.
_ Je vous dois... Je veux dire, nous vous devons la vie. Nous ne vous oublierons jamais, ni l'un ni l'autre. Nous allons à présent remplir la mission que nous a fixé la déesse, ici même, au pied de ce volcan. Il sera le territoire de la nouvelle race Georym. Vous y serez toujours les bienvenus. Reprenez votre liberté, à présent. Vos propres destins vous attendent. »
           Nos propres destins... les derniers mots tombent dans le silence. Nos propres destins. Oui, il est temps que j'y songe.
           Je me relève soudain.
« Tan et Klaroz, bonne chance à vous deux. Bonne chance à vous tous. Je repars. J'ai une tâche à accomplir qui ne peux pas attendre.
_ Une tâche ? Répète Len étonné
_  Je suis toujours, quoi qu'il arrive, la Karnac d'Escarul. Des centaines et des centaines d'enfants esclaves prient en ce moment dans tout Brakerval, attendant que les Célestes reviennent. Je ne vais pas les abandonner.
            Je serre la main de Thurim.
_  Merci d'avoir été digne de confiance. Merci de ne pas nous avoir trahi.
           Il est grave.
_ Prenez soin de vous, Darne Bianne.
          Je m'approche de Sabrane qui semble ému, presque au bord des larmes.
_ Tu as été notre bouffée d'air. Merci de nous avoir permis de garder espoir.
           Je le serre contre moi.
_ Vous allez nous manquez, Dame Bianne.
          Je m'approche de l'elfe.
_ Les vôtres n'ont pas été très accueillants, ça a du être dur pour vous. Merci d'être resté.
           Farkas accepte ma poignée de main sans mot dire, comme trop ému pour parler.
           Je m'approche de Lhao qui m'écarte d'un geste de la main.
_ Ah non ! Pas d'embrassade ! J'ai toujours eu horreur de ça.
           Je souris.
_ Merci pour tout, Lhao. »
           Pour Len, je ne dis rien. Ca ne servirait à rien, il regarde ailleurs, négligemment. Les émotions lui font mal. Quand au barbare, pas la peine de rien lui dire, il est toujours sourd... Je passe mes bras autour de son coup et l'embrasse sur les deux joue. Il semble embarrassé.
           J'embrasse tour à tour Tan et Klaroz. Comme il est dur de s'habituer à voir deux êtres en celui qui n'était qu'un seul.
          Puis je m'approche du dernier. Harkan. J’hésite à la conduire à tenir. Lui me regarde de son oeil imperturbable habituel.
_ Vous perdez une rivale, dis-je. J'abandonne le métier de chasseuse de prime.
_ Le boulot va devenir un peu trop facile, sans vous, me répond-t-il.
          Nous restons un moment silencieux, sans mot dire, sans savoir que faire, puis je me résous à m'éloigner, vers la porte de la tour, vers l'extérieur, vers mon devoir.


Val Harkan
          Je poussai un soupir. Finalement, cette aventure m'avait fait du bien. La routine me rongeait. Je m'étirai un instant, avant de me tourner vers les autres.
« Hé bien, je pense que je vais y aller aussi, commençais-je.
          Je passais en revue mes ex-compagnons de route.
_ Ce fut un réel plaisir, dis-je. Bonne chance Tan et Klaroz. Toi, gamin, fit-je en passant devant Hyle, essaye de ne pas te faire sauter.
          J'adressais un salut de la tête au barbare, à Lhao et à Len, puis je lançais à Farkas :
_ On se reverra peut-être au mariage de ta sœur.
_ Au revoir, vieux, me répondit-il.
          Je m'arrêtais alors devant Vessiel.
_ Monsieur le sorcier, dis-je d'une voix calme. Je vous serais gré de garder ce que vous avez vu pour vous. Vos collègues ont parfois la sale habitude de traquer les "espèces inconnues". Ce serait aussi aimable de leur conseiller de ne plus toucher aux loups.
_ J'essaierai d'y penser, si je les vois. »
         Je fis alors volte-face et sortis en faisant dans mon dos un signe de la main. Une fois hors de vue, je pris mon élan, et effectuai quelques sauts pour rattraper mon retard. Au bout d'une dizaine de bonds, je l'aperçus. Elle marchait tranquillement, et je l'entendis même fredonner. Je la devançai, faisant tout pour qu'elle ne me voie pas, puis je m'adossais à un rocher et l'attendit. Elle ne parut pas plus surprise que cela de me voir.
« Que faites-vous là? Me demanda-t-elle tout de même.
_ Je vous attends. Je sais que vous allez commencer par retrouver la petite de ce village ou vous avez été en convalescence. C'est sur ma route.
_ Vraiment ? Réplique-t-elle. Pourtant, les grandes villes sont à l'opposé, il me semble.
_ Je me rends au comté de Ronial. Je vais récupérer un petit pécule que j'y avais laissé, rembourser les chevaux que nous devons au comte, puis je prendrai des vacances. J'ai eu mon quota d'actions. Quelques années dans un cottage tranquille me feront du bien, ajoutai-je, recevant aussitôt un regard septique. Je vous rendrai votre tranquillité aux abords des marécages. Alors, me tolérerez-vous?
           Elle ne répondit pas, mais se remit en marche. Je l'imitai, et nous marchâmes ainsi en silence. Au bout de quelques minutes, finalement, je pris la parole.
_ Pendant que j'y pense, je crois que ceci vous revient. Je ne pense pas en avoir besoin à l'avenir. »
           Je passai mes mains sur ma nuque, défaisant mon médaillon, et je lui tendis. Une fois de plus elle ne répondit pas, mais le prit. Puis nous retombâmes dans le silence. Me connaissant, et la connaissant quelques peu, je savais que nous pourrions rester des jours et des jours sans rien dire. Je ne m'en fis donc pas, et inspirai un bon coup. J'allais commencer une nouvelle vie. Une vie calme cette fois. Du moins jusqu'à ce que commence à m'ennuyer.


Farkas Tedzek :

          Bianne et Val Harkan était partis à présents. Je regardai le reste de mes compagnons et en particulier Tan et Klaroz. Ainsi ils étaient les tout nouveaux membres de l'espèce des Géorym. Ils symbolisaient la renaissance de cette race jadis disparue. Que d'aventures !
« Ca va me manquer,soupirai-je.
_ Quoi donc ? Me demanda Thurim, qui m'avait entendu.
_ Tout ça, nos péripéties.
_ Allez-vous retourner dans votre village ?
         Je réfléchis. Retourner dans mon village. Pourquoi faire ? Retourner à une vie morne et sans surprise ? Ma soeur n'y vivait plus, mes parents étaient morts et je ne m'étais jamais senti aussi vivant depuis que j'étais parti.
_ Non, répondis-je. Je dois d'abord ramener ça, répondis-je en montrant le pendentif de protection. J'espère vivement vous revoir un jour.
_ Dans des circonstances plus calmes j'espère ! Me dit-il.
_ Qui sait ? Même les elfes ne peuvent pas prédire l'avenir.
_ Au revoir Farkas ! Cria-t-il en levant la main.
_ Au revoir mes amis. Ce fut un honneur d'avoir voyagé avec vous ! »
           Je sortis de la tour, puis de la montagne. Je pris alors ma forme de dragon. Tout en volant vers Amarath Garas, je repensai à tout ce qui s'était passé. Non ! Je ne retournerai pas à mon village natal. En le quittant, j'avais découvert deux grandes choses: L'aventure, mais surtout, l'amitié !



Skronk :

           L'air de l'extérieur est agréable à respirer. Il ne reste plus grand monde au pied de la montagne. Un peu désemparé, Skronk a vu les autres partir. Que va-t-il faire maintenant ? Plus de lutin, plus de mission, plus d'oracle pour le tourmenter. Retourner au village parait la solution la plus convenable. Avec tout ce qu'il a vu il pourrait tenir des nuits entière à raconter des histoires.... Avant de partir Skronk regarde une dernière fois ces compagnons de voyage restant. Il lance une sorte de grognement gutturale, ignorant s’ils ont compris. Dans sa langue natale, cela veut dire qu'on souhaite aux personnes de trouver leur chemin et la paix, même si cela convient plus à un enterrement. Mais qu'aurait-il pu dire d'autre ?
            S'éloignant à grand pas, ignorant la direction à prendre, il marche sans se presser, au grés du vent. Toujours en direction du soleil, le soleil qui l'a vu naître, devenir ce qu'il est. Même si Skronk ne sait pas trop ce à quoi il a participer, il en ressent une grande fierté. Quelque part, toute cette agitation lui manquera, il le sait.


Lhao :

            Voilà, tout était fini, j'allais pouvoir reprendre ma vie solitaire de tueur en série... mais voilà, ma méchanceté n'était plus telle qu'elle ne l'était avant. En fait, à peine au moment où j'avais sauvé Tan Klaroz de la mort, j'avais déjà perdu mes pensées de départ : tuer, tuer et encore tuer. J'ignore ce qui m'avait pris ce jour-là, lorsque j'avais vu ce pauvre gars, les yeux pleins de défis. Cette aventure m'avait changé. J’avais comme l'envie de réparer mes crimes. Ma nécromancie pourrait les faire revenir, mais les séquelles resteraient les mêmes. Ce serait toujours des coquilles vides sans âmes... Mais qu'est-ce que je racontais, moi? Ma tête est mise à prix un milliard de pièces d'or et je souhaitais réparer mes bêtises ?
           En fait, c'était vrai, il falait que je fasse quelque chose...
"JE SAIS ! SI JE ME RENDS, LA RECOMPENSE SERA POUR MOI! Je recevrai la récompense et je réparerais mes dégâts. GENIAL! Totalement GENIAL ! Oui, oui!!! "
           Bon, je sortis de la tour, dévalai les pentes du volcan et courru, droit devant moi, sans m'arrêter, sans regarder où j'allais. Tout ce que je souhaitais, c'est pouvoir mourir l'esprit libre.
          Quelques jours plus tard, j'arrivai devant un pont-levis... j'étais arrivé... ça y était, j'étais revenu là où tout avait commencé et là où tout finirait pour moi... ça... ça y...y...y est ...
            PLAF !
           Je m’étais effondré par terre. Je me réveillai assis sur un sol froid et poussiéreux, il faisait sombre. Je vis des barreaux. Je compris alors que j’étais dans une cellule. Trois gardes approchèrent.
_  Alors, Vermine, tu as fini par te faire coincer hein? Dis l'un.
_  Eh! Eh! Tu croyais nous narguer en faisant ta sieste sur le pont-levis? Dis un autre.
 _ Le grand Matamune Diasel Ashcroft Lartos Hao, prisonnier, dans un pitoyable état, quel spectacle! S'exclama le troisième.
_ Vous êtes pathétiques, dis-je d'une voix fatiguée, il y a une différence entre se faire prendre et se rendre, messieurs, j'ai commis assez de crimes dans ma vie, je ne veux pas être tenté d'en commettre d'autre, je veux être condamné à mort, me faire pendre ou guillotiner, peut importe, je veux une peine digne de mes crimes, vous entendez ?
           Les gardes se mirent à rirent.
_ Toi? Te rendre? Exiger la mort? Tu n’es pas bien dans ton assiette? Mais bon, la loi est la loi, tu vas mourir.
 _ AH! AH! AH! Ce sera un trophée, ça, je veux garder sa tête en souvenir!!
 _ Tu mourras demain, à la première heure sur la grand-place. »
           Le lendemain, les mêmes gardes me tiraient par les pieds. Je voulais être humilié, mourir observé de tous. Je vis le visage du roi, semblant heureux de sa prise. Sans doute allait-il faire croire qu'il m'avait capturé, mais peut importe, je voulait juste mourir...
          Fermement, on m’appliqua la tête sur le billot…
          La lame de la guillotine tomba et fit un bruit inhabituel, celui de la délivrance, de la liberté.


Lucas

            Je ne connais qu'une partie de la vraie histoire, mais même de ce fait, il est impensable que je puisse raconter tout ce que j'ai entendu de la bouche de mon maître, Thurim Vessiel. Même si, grâce à son retour impromptu, les événements m'ont précipité vers le siège d'Archimage, je ne puis me réjouir : il m'est encore difficile de réaliser l'étendue de toute la malice qui sommeillait sous l'Académie.
             La légion de la Manticore, dont j'avais toujours été contre l'installation dans notre Ordre, depuis que j'avais su qu'elle en faisait partie, a soudainement perdu tout pouvoir en son sein. Ce fut comme si tous les hommes et les demi hommes qui la composait avaient tous été frappé au même moment d'un mal effroyable qui les faisait devenir fous. Je crus tout d'abord que j'allais être atteint à mon tour, mais c'est alors qu'il revint, celui que l'on devait maintenant considérer comme le traître à abattre : le Marteau de Carbunckle, Thurim Vessiel. Il m'expliqua rapidement qu'à présent, une Divinité maléfique nommée Horoth Eh Moholddur avait été vaincue, cette même Divinité qui d'après lui, dirigeait cette armée dans l'ombre.
           Son influence démoniaque n'ayant plus court, la Manticore allait rapidement s'effondrer, il fallait dès lors que nous reprenions les rênes de l'Académie pendant que Trébonius et ses hommes s'occupaient de rétablir un semblant d'ordre.
           Durant des jours, ce ne fut qu'une succession de combat contre des hommes qui avaient été nos amis, des amis qui se trouvaient du mauvais côté. Nous devions parfois commettre de terribles choses, Thurim, moi-même et ceux de nos compagnons encore sain d'esprits. Mais lorsque les derniers résistants ennemis déposèrent leurs bâtons, nous étions arrivés au siège de l'Archimage Trébonius. Nous nous doutions qu'il ne baisserait pas les bras, que, même vaincu, il aurait combattu jusqu'à la mort. Non pas par courage, mais pour faire un ‘‘dernier honneur’’ à son Dieu, comme il le disait lui-même. Ce fut à Thurim que revint le devoir de le tuer. Vaincre l'Archimage fut vraiment une formalité, comparé à ce que nous avions du faire à des gens en qui nous avions confiance, autrefois.
              Cela faisait maintenant quelques semaines que les activités normales de l'Académie avaient repris lentement vie. C'est ainsi que je fus nommé Archimage de l'Ordre des Arcanes, car j'étais celui, après Thurim qui méritait le plus ce poste. Cela faisait quelques semaines également que mon ancien maître avait disparu de la circulation. Il s'était complètement évaporé dans la nature. Pourtant, nous avions rassemblé toutes les meilleures équipes de recherche, déployées aux quatre coins d'Islotanra, mais cela ne donna rien. Avant de partir, il nous avait laissé simplement un petit message, contenant sept noms, dont faisait parti le sien : Nabnie Hata, Len Arken, Val Harkan, Tan Klaroz, Sabrane Hyle, Lhao, Farkas et Shronk. Ses noms étaient simplement accompagné d'un seul mot : « victoire ».
            Thurim, où que vous soyez, nous garderons précieusement ces noms enfin qu'ils traversent les âges et servent d'exemples pour leurs actes héroïques.
Maître, vous me manquerez.



Tan :

            Mon corps… Je suis bien dans mon corps mais… je me sens plus… Enfin, beaucoup moins « divisé ». Comme si on m’avait supprimé une partie de moi. Je fixe mon corps guéri quand un gémissement à mes côtés m’interpelle.

            Devant mon air étonné, la personne à côté de moi recule brusquement. Non… c’est impossible… Je ne peux pas être... Moi ?! Non, ce n’est pas moi… Plutôt mon ancienne forme nocturne, ma forme de femme. J’ignorais que… j’étais ainsi. Enfin, que j’étais…

_ Votre fardeau sera double Tan et Klaroz, en êtes-vous conscients ? Vous allez devoir recréer la race Georym, en évitant, les conflits, les traîtrises et surtout, l'ennemie la plus puissante : la haine. Pensez à l'amour, à la vie, et vous y parviendrez. Acceptez-vous cette noble tâche ?

              Sans le vouloir vraiment, moi et… Klaroz, nous nous inclinons devant la Déesse en murmurant :

_ Nous l'acceptons. Ô grande divinité ! »

              Pendant que la Déesse parle aux autres ; Moi et… mon double, non, Klaroz, nous nous observons.

            C’est bien moi lorsque j’étais une femme. Ces longs cheveux, ces grands yeux couleur d’ambre et cette silhouette… J’étais ainsi la nuit.

           Klaroz doit se dire la même chose en elle… Qu’elle était ainsi de jour etc.

           Je me relève lentement et Klaroz m’imite. Je comprends à peine la mission que nous a donné la Déesse, mais je sais qu’avec le temps, je… NOUS réussirons.

« Mes amis. C'est ici que s'achève notre aventure…

             Cette phrase… Je brise un silence pesant puis regarde mes « amis »… Klaroz est derrière moi, un peu cachée. Je sais parfaitement qu’elle m’observe en coin. Ses petits regards m’aident pour continuer.

_  Je vous dois... Je veux dire, nous vous devons la vie. Nous ne vous oublierons jamais, ni l'un ni l'autre. Nous allons à présent remplir la mission que nous a fixé la déesse, ici même, au pied de ce volcan. Il sera le territoire de la nouvelle race Georym. Vous y serez toujours les bienvenus. Reprenez votre liberté, à présent. Vos propres destins vous attendent. »

              Bianne nous remercie puis décide de partir… Elle s’est donnée une mission qu’elle accomplira avec détermination.

              Ensuite partent Val Harkan, Farkas Tedzek, Lhao, Skronk…

             Seul Len Arkan reste… Il observe les environs, les yeux dans le vague. Il doit se rappeler tous ses souvenirs d’avant.



Klaroz :

           Ils ont tous disparu… Ils sont partis continuer leur vie, leur destin…

           Je regarde mon corps. Avant ce n’était pas vraiment le mien, mais plutôt celui de… Tan.

            Oui, c’était lui qui dominait, pas moi. J’étais son autre forme, son deuxième « lui » mais pas vraiment « lui »… Désormais je suis moi et il est lui. Notre corps s’est divisé pour nous laisser vivre, sans que l’un soit «étouffé » par l’autre.

            Je peux vraiment dire que je viens de naître…
            L’amour, la compassion, la pitié… Tous ces sentiments que Tan a toujours refoulé en lui. C’est moi qui les éprouve…

             Tan se tourne soudain vers moi, l’air gêné.

« Euh… Klaroz. Je voulais te dire… Cela te fait quoi d’être, toi-même ?

             Je plonge mes yeux dans les siens.

_ Cela fait… du bien. Mais un peu étrange… J’étais habituée à vivre en toi. »

             Il ne répond pas. Il sait que c’était lui qui vivait et pas moi. Lui qui guidait notre corps, notre âme… et pas moi.

           Le ciel se teinte d’un gris sombre. Des gouttes de pluie percent le ciel et tombent, comme pour effacer les dernières traces du Dieu…

             Je reste immobile, mouillée par la pluie. Il me reste tant de temps pour vivre, tant de temps avant de m’éteindre…


FIN... Jusqu'au prochain cycle...





Avec
Tan Klaroz : Kallisto
Lhao : Malik
Thurim Vessiel : ChaoticPesme
Bianne : Tchoucky
Val Harkan : Marc
Farkas Tedzec : Ayoju
Skronk : Lysander
Sabrane Hyle : Seb
Len Arken : Pykar

Merci à nos Guest Stars
Eshiil, le père de Bianne : Benjérémie
Malk Shur : Lumi
La déesse de la renaissance : Lou

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